La passerelle peut être matérialisée en témoignant d'un questionnement contextuel, ou suggéré mentalement afin de proposer un voyage insolite. J’ai voulu travailler sur cet aspect dématérialisé de la passerelle en analysant une citation de Ferenc Ràkoczy, «Dans la noix du monde». Cette citation explique que le poète est relié au monde actuel. Il est ancré dans une ville réelle, mais recherche sans cesse un idéal, une utopie. Et c’est de cette recherche que naissent les passerelles, comme lien entre les idées abstraites du poète et la réalité à laquelle il est obligé de se confronter.

J’ai donc décidé de travailler sous forme de livre, symbolisant le recueil de poèmes du poète, à la manière d'Olafur Eliasson avec la découpe laser. Au premier abord incompréhensible dû à quelques formes géométriques, la lecture livre peu à peu les clés pour comprendre ce livre et découvrir le plan de la ville dans laquelle vit le poète. Cette ville, polluée, industrialisée et régie par les machines, s’oppose totalement à la sensibilité et à l’émotion du poète. La passerelle est donc le fait de passer d’une images abstraite à un image réelle.